Première croisière sur Quasar


Le port de Bègles est très bien, les gens sont super sympa, mais le tarif escale (110 Frs par jour) et les troncs d'arbres qui passent avec un courant montant de 7 noeuds font que je décide d'aller au port de Bordeaux.
Il se situe du coté de Bordeaux Lac, à quelques kilomètres en aval sur la Garonne. Ce sont les bassins à flot de l'ancienne base sous-marine de Bordeaux. Il y a deux bassins sur presque un kilomètre de long, séparés de la Garonne par une écluse et deux ponts tournants. Le départ est prévu pour le dimanche 21 juillet. La préparation du moteur se termine le 18 juillet, et dès le premier essai, le moteur démarre et tourne parfaitement. Le groupe de refroidissement rempli parfaitement son office, tout est ok, le démarreur démarre, l'inverseur inverse, la pompe pompe, l'échangeur échange, bref le moteur...mote...

Départ du port de Bègles, direction le pont d'arcins.

Puis le pont de pierre est en vu.

Les remous derrière le pont de pierre sont impressionnants.
Dimanche 21 juillet : la marée haute à Bègles est à 6h30, la basse à Bordeaux à 13h20. Les coefficients sont de 63/67. Je décide de larguer les amarres vers 10h30 pour ma première navigation avec Quasar. Les potes devant faire le voyage avec nous sont tous au lit suite à divers fêtes tardives et arrosées, c'est la saison...Nous ferons donc le voyage en amoureux, Julie et moi.
Le départ se fait nez au courant descendant, soit environ 3 noeuds. Je ne tente pas le demi tour, mais préfère rester nez au courant jusqu'à la sortie du port de Bègles. Le moteur est puissant, mais le bateau dépourvu d'une grande partie de son lest (800 kilos au lieu des 3 tonnes prévues par l'architecte) est trop haut sur l'eau et l'hélice cavite. Le temps de réaction est très important, il faut anticiper. La sortie du port se passe très bien, et nous entamons un demi-tour direction Bordeaux.
A environ 5-6 noeuds, plus le courant, le rivage défile vite. Nous passons sous le pont d'arcins (rebaptisé pont François Mittérand), les deux ponts St Jean, et arrivons près du pont de Pierre. A cause du nombre et de la largeur des piles, le débit de la Garonne est très perturbé et l'accélération est surprenante. De nombreux tourbillons secouent Quasar et son équipage sur environ 50 mètres en aval du pont. Il serait impossible de passer à contre courant. Derrière, Bordeaux s'offrent à nous. La ville, malgré les nombreux travaux, est vraiment très belle vue du fleuve. L'eau se calme nettement, et nous pouvons apprécier le paysage. Déjà le ponton d'attente de l'écluse du port de Bordeaux se dessine à l'horizon.
Le moteur marche parfaitement pour ses premiers tours, et nous décidons d'en profiter. Après avoir repéré les lieux de l'entrée du bassin à flot, nous nous approchons des superbes voiliers d'environ 100 pieds accostés au quai de CNB (Construction Navales de Bordeaux). Enfin, vers 12h30, nous nous amarrons au ponton d'attente, le voyage s'est parfaitement passé. Nous rentrons mangés et reviendrons vers 16h30 pour se préparer à rentrer dans le bassin à flot.

Julie devant la place de la Bourse en travaux.

Puis devant le croiseur Colbert.

Petit détour vers le dernier né du chantier CNB.

Au fond, le pont d'Aquitaine, que je passerais enfin dans quelques mois...
Vers 17 heures quelques voiliers commencent à se présenter devant l'écluse, nous leur emboitons le pas. Après quelques ronds dans l'eau, le pont tournant s'ouvre, et nous rentrons dans l'écluse avec les autres voiliers. Nous nous amarrons, et la porte de l'écluse se referme derrière nous. La deuxième porte s'ouvre et nous pénettrons dans le premier bassin. Quasar ne reverra la Garonne que dans plusieurs mois, avec aménagements et gréements. Le dernier pont tournant s'ouvre et nous arrivons au bassin numéro 2, qui contient une bonne centaine de bateaux dont la plupart des voiliers en acier. Quasar a enfin des potes... L'accostage se fait nez au quai, avec une bouée sur l'arrière. L'arrivée est un peu épique, Julie échappant la gaffe et ratant la bouée. Mais nos voisins nous aident bien et Quasar se retrouve bien amarré, entre deux autres Albion. C'est une sacrée coïncidence de voir trois Albions côte à côte. Mon voisin de droite s'appelle Pierre et son bateau Coeur de Neige. Il est bleu, et son accastillage est plus que complet, rien ne manque. Ca fait assez surchargé par rapport au mien tout vide... Le voisin de gauche et sa femme habitent à l'année sur leur Albion rouge. Ils sortent souvent et font beaucoup de fluvial. Vu du quai, le gang des Albions est très patriotique, bleu, blanc et rouge. Après avoir bricolé une passerelle de fortune, nous allons chercher à manger et revennons au bateau passer la soirée. Le premier voyage de Quasar sur l'eau, même si c'était au moteur et que l'on a fait que quelques kilomètres, nous laisse présager des supers moments à venir...

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